Ion Iliescu
Ion Iliescu (né le 3 mars 1930 à Olteniţa) est un homme politique roumain communiste, président de Roumanie au lendemain du coup d'État de décembre 1989 (Front de salut national), de 1990 à 1996 (élu) et de 2000 à 2004 (réélu).
Période communiste
Secrétaire régional du Parti communiste puis membre du Comité central du Parti, il est écarté par Ceauşescu sous le prétexte de sa supposée incompétence. Dans les années 1980, il dirige une maison d'édition du Parti et se trouve marginalisé, sans pour autant être inquiété physiquement. Il semblerait qu'à partir de 1987-88, il ait commencé à constituer un réseau clandestin informel de « gorbatcheviens », formé par des cadres du Parti communiste mécontents et inquiets de la dérive suicidaire du régime.
Révolution de 1989
En décembre 1989, il parvient à se mettre sur le devant de la scène dès les premiers jours chaotiques de la Révolution qui renverse Nicolae Ceauşescu, et sa position de chef est reconnue rapidement par le petit cercle des meneurs révolutionnaires.
En tant que chef des autorités provisoires, il déclare souhaiter pour la Roumanie un avenir de démocratie originale toujours dans la mouvance de l'Union soviétique. Ces déclarations sont interprétées comme suggérant l'adoption de réformes du style perestroïka plutôt que le remplacement complet des institutions existantes. Il souhaitait apparemment au début orienter le système politique vers une version de « socialisme humain » à la Gorbatchev. La chute de ce dernier et de l'Union soviétique et l'apparition des partis politiques roumains libéral (Parti national libéral) et conservateur (Parti national paysan) rend caduc son projet.
Il y a encore de nombreux mystères sur son vrai rôle dans la Révolution (il a fait récemment l'objet d'une enquête sur son implication dans la mort du prétendu millier de victimes de ces jours violents). Il reste de fait un des grands bénéficiaires de celle-ci, en ayant profité habilement du chaos pour consolider son pouvoir. Pendant le régime communiste, un des plus durs de l'Europe de l'Est, sinon le plus dur, faisant partie de la nomenklatura, il aurait envoyé dans le système pénitentiaire roumain des milliers de personnes considérées comme opposants au régime.
Le Front de salut national (FSN, Frontul Salvării Naţionale) était au départ prévu pour organiser les élections législatives libres du 20 mai 1990, et pour se dissoudre après celles-ci. Il y remporte plus de 85 % des suffrages.
Les années FSN
En tant que membre fondateur du FSN, Iliescu suit le Front sans ses nouveaux avatars : le FDSN (Front démocratique du salut national) et le PDSR (Parti de la démocratie sociale en Roumanie), puis le PSD (Parti social-démocrate). Progressivement, le Front perd son caractère d'union nationale ou de coalition, et devient vulnérable à la critique sur son usage de l'avantage que lui procurait le fait d'avoir été le principal bénéficiaire du changement de régime, en s'engageant pourtant dans des batailles politiques avec des moyens injustifiés par rapport à son statut et à sa représentativité réelle. Iliescu lui-même paraît être hostile à une vraie société civile, et semble plus engagé dans une version revue du centralisme démocratique.
Lucrarea se refera la cartea lui Ion Iliescu cu numele : "Cultura romaneasca si identitate europeana" si poate fi de ajutor pentru cei ce studiaza stiintele politice.
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