Les personnages du roman existentialiste

Les personnages du Roman existentialiste connaissent un accablement lucide, même pas désenchanté, car ils n'ont jamais eu des illusions. Il y a, dans les romans de Jean Paul Sartre, d’Albert Camus et de ceux qui écrivaient sur leurs pas, une sorte de lumière triste. En ce qui concerne la manière de construction des personnages, au style romantique des écrivains de XIX- eme siècle s'oppose désormais la phrase sèche et dépouillée du Roman existentialiste. L’accent, n’est pas mis sur la caractérisation directe du personnage, sur les détailles physiques ou même psychiques, mais sur la situation dans laquelle se trouve le héros, sur l’attitude qu’il a devant la vie. Les personnages sont les porteurs d’une idée, d’une philosophie de la vie, ils deviennent des personnages-symboles qui ont le pouvoir de se sacrifier ou de se sauver.

Antoine Roquentin, le protagoniste et au même temps le narrateur de la Nausée, est un homme sans passe qui veut chercher son temps perdu mais qui ne peut pas le retrouver. Brusquement, il a une révélation : son existence n’a aucun but, il mène une vie non- authentique et il commence a sentir le mal existentiel, la nausée, un sentiment qu’il ne peut pas le définir. D’abord, il est effraye parce qu’il croit qu’il est devenu fou, mais il finit par accepter la nausée comme une partie de son existence.

La seule qui semble avoir le pouvoir de chasser la nausée, c’est la musique ; elle a un pouvoir cathartique et réussit à aider Roquentin de vaincre le sentiment désagréable de la nausée : ‘’ Je sens quelque chose qui me frôle timidement et je n’ose pas bouger parce que j’ai peur que ca ne s’en aille. Quelque chose que je ne connaissais plus : une espèce de joie.’’

Apres avoir rencontre Anny, son ancienne amour qui était obsédée par la création de ‘’moments parfaits’’, Roquentin réalise que ni l’amour ne peut pas lui donner la solution d’avoir une vie authentique, de se sauver. Le voyage ou l’amour lui laissent un gout amer d’insatisfaction. C’est toujours la musique celle qui ouvre ses yeux : il constate que l’existence précède l’essence, l’homme est libre de choisir et de se faire et s’il y a une justification, c’est celle de l’œuvre d’art. Roquentin abandonne le marquis de Rollebon et son travail d’historien parce que ‘’ l’Histoire ne parle que de ce qui a existe et jamais un existant ne peut justifier l’existence d’un autre existant’’ et décide d’écrire un roman.

Donc, Roquentin a trouvé finalement la modalité par laquelle il peut se sauver : le salut par l’œuvre d’art. L’expérience de Roquentin nous apprend que tous les gens sont nées avec un but, mais on doit le chercher jusqu’on le trouve, parce qu’il y a la possibilité de ne l’apprendre jamais.

Sartre a choisi de sauver son personnage, de lui donner un but, mais dans l’Etranger les choses ne sont pas comme ca. Camus décide a sacrifier son personnage, Meursault, pour démontrer que le destin d’un homme est décidé par des forces extérieures qui n’ont aucune liaison avec lui et que l’hasard est le gouverneur suprême des destines humaines.

Le personnage principal de l’Etranger est un employé insignifiant qui mène une vie monotone ; il est un personnage réaliste, efface et sans ambition. Mais son honnêteté totale et la négativité de son caractère le transforme dans un héros de notre temps, il est le symbole de l’homme par rapport avec le monde moderne.

Meursault refuse à ‘’jouer le jeu’’, a exagérer la réalité de ses sentiments et, a cause de cella, ses semblables le considèrent un monstre amoral, un être qui appartient a un autre monde, un étranger qui surprend et inspire de peur.

Il souvient que dans sa jeunesse, il a eu beaucoup d’ambition, qu’il a voulu à continuer ses études a l’université, mais il a été empêché a cause des raisonnes qu’il ne les mentionne pas. Depuis ce temps-la, il pense que toutes les choses qui se passent ont la même importance ; d’ici découle son indifférence. Au moment du procès, quand il est juge pour la mort de l’arabe, le procureur le demande s’il avait souffert quand il a mené sa mère à l’asile. Meursault refuse a donner une réponse conventionnel du type ‘’oui, j’ai souffert’’, en déclarant, en échange, que ‘’ ni maman, ni moi n’attendions plus rien l’un de l’autre, ni d’ailleurs de personne(…) nous nous étions habitues tous les deux a nos vies nouvelles’’. Dans cette réponse dépourvue de sentimentalisme, on doit voir le refus de Meursault de s’attendrir en publique a cause d’un sujet douloureux. Il ne veut pas gagner la compassion des jurés.