Le Symbole

INTRODUCTION

Les hommes ont toujours aimé s’entourer de symboles et gardent actuellement le même penchant. Soit que nous lisons, soit que nous circulons, nos yeux se portent constamment sur des symboles. Parfois nous n’y prêtons même plus d’attention, c’est le cas des signes utilises pour l’écriture, c’est le cas de nombreuses images publicitaires sur les affiches, des devantures de magasins, et aussi sur des routes : pour ne citer que deux exemples fort répandus, on peut signaler la coquille adoptée comme symbole par une des plus grandes marques de carburant, et le lion qui orne les autos d’un des plus importants fabricants de voitures françaises. Dans un contexte différent, la symbolique de la coquille ou du lion sera tout autre ; mais bien souvent les diverses significations d’un symbole auront des liens entre elles, permettant de passer successivement de l’une à l’autre d’une façon presque logique, serait-on tente de dire, si l’on ne se heurtait ici à une difficulté dont il va être question à propos du concept même de symbole.

Au cours des siècles, les symboles, dans leur infinie diversité, n’ont cessé d’enrichir la vie de l’esprit humain. Les civilisations du monde entier ont développé des systèmes symboliques destines à améliorer le bien-être physique, mental et spirituel des hommes. Dans la plupart des cultures traditionnelles, l’art a une fonction délibérément symbolique, exprimant visuellement les croyances et les aspirations de la collectivité.

Les symboles connaissent aujourd’hui une faveur nouvelle. L’imagination n’est plus vilipendée comme la folle du logis. Elle est réhabilite, sœur jumelle de la raison, comme l’inspiratrice des découvertes et du progrès.

Dans la vie courante, en dehors du domaine des arts, la connaissance des symboles éviterait des erreurs grossières, telle celle qui est si souvent commise par les journalistes : « Paris est mal éclaire, ce n’est plus la ville- lumière », lit-on dans les plus grands quotidiens, alors que l’épithète de « ville de lumière » s’applique à Paris capitale intellectuelle ayant un rayonnement dans le domaine de l’esprit. Cet exemple permet de saisir qu’un symbole est la concrétisation d’une réalité abstraite. Certains symboles sont propres à un pays : le drapeau national, un personnage ou un animal symbolisant tous les citoyens ou seulement un parti politique – l’âne et l’éléphant aux Etats-Unis, où personne n’en ignore la signification, tandis qu’ailleurs le lecteur est bien embarrasse s’il lit dans son magazine que l’un de ces deux animaux va l’emporter sur l’autre dans la lutte électorale.

D’autres symboles ont une signification quasi-universelle tel le serpent, symbole chrétien, figure de mort, figure de mal, mais aussi, nous le verrons, symbole de vie en beaucoup de régions, de sagesse en certain, symbole sexuel parfois ; et la liste de ses significations est loin d’être épuisée. Avec ses variantes, le serpent ailé, le dragon – symbole universel de gardien d’un trésor, trésor non nécessairement matériel – le serpent possède, de tous les êtres vivants, la plus riche symbolique. Le serpent est plus que jamais d’actualité : la France et le monde ont les yeux fixés sur le serpent monétaire de la Communauté Européenne depuis plusieurs années.

À longueur de jour et de nuit, dans son langage, ses gestes ou ses rêves, qu’il s’en aperçoive ou non, chacun de nous utilise les symboles. Ils donnent un visage aux désirs, ils incitent à telle entreprise, ils modèlent un comportement, ils amorcent succès ou échecs. Leur formation, leur agencement, leur interprétation intéressent de nombreuses disciplines : l’histoire des civilisations et des religions, la linguistique, l’anthropologie culturelle, la critique d’art, la psychologie, la médecine.

DEFINITIONS

La communication s’appui sur les mots – sous la forme de l’écriture et du langage – des images et des gestes, autant de signes qui sont simplement des représentations de la réalité, des descriptions consciemment élaborées et aisément identifiables du monde qui nous entoure.

Quant même, plusieurs savants ont taché de donner une définition à la notion du symbole. Il est difficile a définir, au point que Malraux a dit : « La définition du symbole est, c’est : Le symbole exprime ce qui ne peut être exprime que par lui.

Université d’Etat de Moldavie

Faculté de Langues et Littératures Etrangères

Département de Philologie française