La Religion et le Marche

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J’aimerais soulignier qu’il s’agit dans cette dissertation de questions sociologiques qui visent la situation factuelle des églises. Je ne m’interésse pas à ce que les églises devraient faire pour survivre dans la compétition(par example, quel “marketing mix” pourrait s’avérer avantageux).

Ma question n’est pas non plus de savoir s’il est théologiquement permis aux églises de s’embarquer dans des méthodes de marketing. Par contre, je vais analyser sociologiquement dans quelle situation factuelle de concurrence les églises se trouvent. Il faut encore ajouter que la question est traitée théoriquement.

Une thèse centrale se dégage des réponses à mes questions théoriques: en ce moment, les problèmes qui touchent les églises chrétiennes d’Europe de l’Ouest ne sont pas tellement dus à une forte concurrence religieuse, mais surtout à l’existence de concurrents séculiers et spécialisés qui sont dans la marché du religieux.

Dans cette dissertation, j’utilise une perspective extérieure. En effet, je suis bien conscient que les églises chrétiennes ne se décrivent pas elles-mêmes comme des organisations à but-non lucratif, s’engageant dans des transactions et proposant divers “biens” religieux et séculiers. Or, pour donner de nouvelles descriptions et de nouvelles explications, les sociologues sont très souvent obligés de traiter leurs objets dans des perspectives étrangères à ces objets.

Les transformations contemporaines du religieux

La sociologie contemporaine de la religion a mis l’accent sur l’analyse de la transformation de l’univers religieux en terme de sécularisation. Si certains socioloques ont pu avancer que le devenir du religieux dans la modernité était celui de sa disparisation ou de sa marginalisation, d’autres ont plutôt rendu compte d’une évolution en terme de recomposition. L’avenir de la religion de trouvait commandé par des dynamiques globales liées à rationalisation de la culture qui entrînent une sécularisation du religieux. Dans cette dynamique de la modernité, la religion a cessé d’être le système englobant conditionnant les autres activités sociales, pour devenir une activité sociale dans sa sphère propre, indépendante des autres sphères politiques, économiques, culturelles. Ceci entrîne sa privatisation et sa plurisation. L’important pour notre propos consiste à soulignier que la religion devient un bien économique comme un autre dans une société où prédomine l’activité marchande. La dynamique de pluralisation religieuse entrîne une “situation de marché”. Nous entendons, de manière classique, par logique de marché, la mise en concurrence d’argent et d’entreprises religieuses luttant pour l’accumulation et la distribution de biens symboliques susceptibles de rencontrer l’intérêt et la demande de secteurs toujour amples de la population. L’accélération des échanges de biens symboliques de salut et la transnationalisation du religieux contribuent à la recherche d’une performance qui se traduit en terme de réussite, de croissance et d’expansion pour les organisations religieusse.

Le champ religieux

Pour Bourdieu, un champ est un microcosme, constitué de façon autonome ou au moins partiellement autonome au sein de la société globale, structuré par l’ensemble des relations de concurrence et de transaction entre des agents, individuels et institutionnels, qui cherchent à monopoliser un capital symbolique. Le champ religieux, dans cette perspective, est un espace de jeu où des spécialistes sont en compétitions dans le cadre d’un “marché des biens de salut”, s’attachant à produire et à gérer ces biens afin de les distribuer à des laïques en demande religieusse. La position relative des uns et des autres, dans le champ, est toutefois fonction de leur place dans la société globale: les Eglises établises, les prêtres et autres clercs s’appuient sur les classes sociales dominantes, alors que les sectes, les prophètes et les sorciers tentent, eux, de trouver du soutine et d’autres formes de légimité des classes dominées dans un but de contestation des institutions en place .

Il faut comprendre que les églises ne sont pas des entreprises visant le profit, mais des organisations à but non-lucratif qui effectuent des transactions avec leurs membres et d’autres groupes sociaux. Ces systèmes de transaction se distinguent souvent très fortement de la plupart des marchés économiques. Toutefois, nous pouvons nous rendre compte que les églises se trouvent dans des situations de compétition avec des concurrents religieux et séculiers concernant tous ces systèmes de transaction.

Dans un certain sens, les groupes religieux se retrouvent dans un échange direct avec leurs membres: les groupes “livrent” un certain nombre de prestations et les membres “paient” en argent, temps, énergie, soumission aux normes. Les groupes se trouvent en compétition pour des membres et des donateurs et ils essaient d’attirer des nouvelles personnes, et de garder les personnes déjà affiliées. Les services, activités collectices et bines publics que les groupes religieux produisent ne sont, par contre, pas alloués à travers le marché, mais le plus souvent distribués gratuitement que ce soit aux membres intéressés, à tous les membres, à tout le monde ou bien à des groupes sociaux spécifiques. Ils sont financés, indirectement, par les contribuations des membres, des dons et parfois des contributions étatiques. Il va sans dire que les groupes religieux doivent veiller à ce que leurs services, leurs activités colectives et leurs bien publics soient “consommés

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