L'Influence Sociale

L’image de l’homme a beaucoup évolué ; selon Descartes il est un être autonome, indépendant &rationnel. C’est une vision occidentale de l’homme.

Lorsque les premiers chercheurs en psychologie sociale se sont intéressés à l’image de l’homme ils se sont trouvés face à un paradoxe : les hommes ne se comportent pas toujours comme le décrit Descartes ; par exemple pourquoi est-il influencé quand il est en groupe ?

Lebon (ou encore Tarde) explique qu’un individu qui est en situation collective est comme hypnotisé, se laisse guider par le meneur, ne réfléchit plus, il est dans un état psychique altéré.

Cette idée a été utilisée par les nazis qui pour rassembler leur troupe utilisaient beaucoup les émotions.

Après la guerre, cette solution du paradoxe a été contestée par de nombreux chercheurs américains qui avaient subi le nazisme comme Asch ou Millgram.

Pour eux, l’être humain est rationnel quelle que soit la situation.

Asch a voulu démontrer que les hommes sont indépendants, capables de résister aux opinions, jugements du groupe. D’après lui il ne peut y avoir influence que pour une réalité subjective(expérience du point immobile que le sujet croit en mouvement)

Expérience de Asch

Présentation aux 8ind. (7 compères & 1 sujet ) d’une barre et de trois étalons. Après avoir entendu les 7 autres réponses le $ doit donner sa réponse

L’auteur a été le premier surpris par les résultats :

seulement 25% des $ sont restés indépendants (n’ont pas été influencés)

tous les autres $ ont été influencés au moins une fois (jusqu’à 5 erreurs par $ sur 12 réponses)

- L’image que Asch a de l’homme est erronée. Il ne capable de dire que l’homme est conformisme. Cela va être le point de départ de nombreux travaux comme ceux de Millgram par exemple, des chercheurs n’ayant pas véritablement vécu le nazisme, mais concernés dans la mesure ou ils étaient juifs.

Une nouvelle vision de l’homme

En 1960 Eichmann (ancien nazi, concepteur des chambres à gaz & des camps) est arrêté puis jugé. Pendant le procès une jeune femme, A. Arendt (philosophe U.S.), est chargée d’en faire une analyse. La publication de ce rapport, « Eichmann voyage à Jérusalem : la banalité du mal» va provoquer un véritable scandale.

En effet, elle explique que Eichmann n’était pas un sadique, pas un nazi, on ne peut pas interpréter son comportement comme une certaine perversité mais comme une démarche psychologique guidée par la situation

Cette interprétation a énormément choqué les lecteurs des analyses de A.Arendt.

Expérience de Millgram (vue en 1ère année)

65% des $ vont, sous l’influence d’une autorité, infliger des chocs électriques mortels

- Dans cette expérience Millgram a voulu montrer que l’homme est rationnel, qu’il ne peut pas être influencé à commettre des actes qu’il réprouve habituellement.

On note 3 types de $ d’après l’expérience de Millgram :

- ceux qui ne sont pas influencés

- ceux qui suivent la majorité (les complaisants)

- ceux qui doutent (car tout le monde se trompe) et finissent par croire que les autres ont raison.

Deutsch & Gérard ont définis deux types de causes à l’influence

- l’influence informationnelle : les $ se laissent influencer en pensant que la source détient le vrai.

- l’influence normative les $ savent qu’ils ont raison cependant ils font semblant d’être d’accord avec le groupe (ne veulent pas se faire remarquer !)

L’expérience de Millgram a également permis d’introduire les notions de majorité et de minorité d’un point de vue qualitatif (avant il n’y avait que le point de vue quantitatif qui était considéré ),en effet dans cette expérience le sujet est seul face au chercheur c’est alors la notoriété du chercheur qui fait de lui la majorité.