Phenomenologie du Sommeil

L’étude scientifique du sommeil est quelque chose de très récent. Pendant des siècles on a situé le sommeil comme un état intermédiaire entre la vie et la mort ; pendant la période de l’antiquité au 20eme siècle.

Les premières études neurophysiologiques du sommeil datent des années 20 / 30 : Découverte de l’électroencéphalogramme par Hans Berger en 1924.

Premières expériences de chronologies en 1960.

On sait le décrire, le caractériser ce qui permet de décider quand c’est anormal, par rapport à un conflit. Cette bizarrerie fait elle partie d’une particularité du rêve ou d’une anomalie due à une maladie.

On commence à connaître un certain nombre de mécanismes : manière dont est déclenché le sommeil.

Mais on ne sait toujours pas a quoi ca sert.

La première chose que l’on va faire est de décrire les phénomènes liés au sommeil.

I. Phénoménologie du sommeil

a. A l’œil nu.

Condition. On ne dort pas n’importe où, on dort là où on se sent en sécurité, là où on a le moins de sollicitations sensorielles, là ou on n’a pas à lutter contre le froid ou le chaud. Les animaux utilisent des stratégies pour avoir la face à température neutre pour pouvoir s’endormir plus facilement. (Ex : renard dans les grand froid qui met sa queue sur le nez).

En général on a les yeux fermés, et on est immobile. On réagit peu aux signaux de l’extérieur.

Ca vaut pour les animaux nocturnes et pour les animaux diurnes.

La durée du sommeil : de l’ordre de 8h en moyenne chez l’homme. Chez les animaux ca va de 2H à 3h par nuit, à 20h par jour. Mais même dans une espèce il y a une très grande variabilité.

Elle varie avec les âges de la vie : les nourrissons dorment beaucoup, puis ca diminue brutalement entre 0 et 2 ou 3 ans, puis ca diminue jusqu’à l’âge adulte, et chez les personnes âgés ca diminue encore.

Mouvement des yeux. Des les années 50, on regardait dormir les gens, et on s’est aperçu que sous les paupières fermées, les yeux pendant une période s’agitent beaucoup. Le sommeil n’est donc pas un état prolongé : phase avec mouvement des yeux (phase de sommeil paradoxal) et phase sans mouvement. Si on réveille le dormeur pendant la période de mouvements des yeux, une grande majorité rapporte un souvenir de rêve (80%). Pendant cette période, la respiration n’est pas régulière. Pendant ces phases, la personne ne bouge pas, alors que celles sans mouvements des yeux, la personne bouge.

- Il se passe des choses pendant le sommeil.

- Il y a des cycles car les phases se renouvellent pratiquement toutes les 90 minutes.

b. Electrophysiologie

Trois examens pour l’exploration du sommeil : électroencéphalogramme (activité électrique du cerveau) électromyogramme (activité des muscles) électrooculogramme (activité des yeux). Ces trois indices permettent de caractériser les stades :

- sommeil paradoxal

- sommeil non paradoxal

Electroencéphalogramme c’est les variations dans le temps de l’activité mnésique cérébrale enregistrée au cours du temps par des électrodes de surfaces.

Ce sont des variations très petites : dizaine de micro volt. Il y a en moyenne 10 oscillations par seconde chez un sujet normal. Ces oscillations sont caractéristiques de l’électroencéphalogramme de quelqu’un qui est dans la pénombre, au calme, les yeux fermés.

L’essentiel de l’activité enregistré vient du cortex cérébral, de la surface du cerveau car les activités sont relativement éloignées des électrodes d’enregistrement, or le potentiel décroit avec la distance.

Les neurones ont des PA et des P post synaptiques excitateur ou inhibiteur. Les PA sont d’environ de 100 milli volt alors que les excitateurs et inhibiteur sont de 10 milli volt.

On enregistre l’activité d’un groupe de neurone, il faut donc que ces neurones soient activés en même temps.

Si on a deux neurones activés en même temps, cette petite variation va pouvoir être visible. Si ils ne sot pas synchrones, ca empêche les PA de se solder les uns avec les autres.

- Ce que l’on voit est essentiellement l’activité synaptique.

On va avoir une activité des neurones pyramidaux du cortex.

L’activité enregistrée ne correspond pas à toute l’activité cérébrale mais essentiellement à l’activité corticale.

L’activité enregistrée ne correspond pas à toute l’activité corticale mais essentiellement à l’activité des neurones pyramidaux.

Bandes de fréquences

- 0.5 à 4 HZ : Le rythme Delta

- 4 à 9 HZ : Rythme Thêta

- 9 à 12 HZ : Rythme Alpha

- 12 à 15 HZ : Rythme Sigma

- 15 à 25 HZ : Rythme Beta

- 25 à 40 Hz : Rythme Gamma

i. Etat de veille

Réaction d’arrêt : le sujet a ouvert les yeux - Le rythme alpha s’est bloqué.

Le rythme alpha est dominant dans les aires derrière la tête et notamment les aires visuelles. L’alpha est un rythme d’éveil mais un rythme de repos. C’est à partir de l’alpha que l’on va voir arriver le sommeil.

ii. Endormissement : Stade 1

L’alpha se fractionne.

Il y a des activités plus lentes qui sont inférieures à 9Hz : Thêta.

On voit aussi apparaître des pointes vertex.

On passe des stades de sommeil les plus superficiels (peu d’effort pour réveiller ; on se réveille plus spontanément) vers les plus profonds (plus d’effort pour réveiller).